Les termes dans lesquels se posent les problématiques du développement économique aux niveaux régional et territorial se sont particulièrement modifiés au cours des vingt dernières années. Cette évolution tient à l’élargissement des échanges et des aires de mise en concurrence et à la montée de nouveaux rapports entre les firmes et les territoires ; une configuration qui accentue les risques de mutations économiques et de délocalisations. Dans ces conditions, le maintien des emplois, l’adaptation des tissus traditionnels à un contexte compétitif exacerbé et l’attrait d’activités nouvelles sont devenus des préoccupations récurrentes pour les acteurs. Ce sont aussi les modalités de l’action qui ont changé. L’État a transféré aux conseils régionaux des compétences en matière d’aménagement du territoire et de développement économique. Les niveaux locaux se sont trouvés investis par de nouveaux acteurs : communautés de communes ou d’agglomérations, pays... On assiste ainsi à une multiplication des intervenants et, dans le même temps qu’elle gagne en poids et en latitude, l’action au niveau local tend à se complexifier. Enfin, la formation apparaît de plus en plus comme un levier du développement économique, soit parce qu’elle participe à la construction et à l’adaptation de savoir-faire propres à un territoire, soit parce qu’elle contribue à répondre aux besoins en qualifications d’activités nouvelles, ou encore parce qu’elle permet aux populations locales de trouver un emploi ou de se maintenir dans l’emploi.
Renouvellement du tissu productif régional
Quelle marge de manoeuvre pour les acteurs ?
Mémo n° 23
juin 2005, par Annie Lamanthe (LEST)