Élèves ou salariés ?

Le statut ambivalent des apprentis

Mémo n° 19

décembre 2004, par Déborah Dailloux (Région PACA), Cécile Reveille-Dongradi

Ils sont près de 30 000 apprentis en région, mais l’on connaît assez peu leurs parcours. Tel est le point de départ de l’enquête qui, en leur donnant la parole, a permis d’examiner le cheminement suivi par ces jeunes (un échantillon d’un millier préparant un CAP ou un BEP) dès leur orientation scolaire jusqu’à leur insertion dans la vie active. Les résultats obtenus permettent de nuancer les discours réducteurs désignant l’apprentissage, soit comme la dernière chance pour les jeunes en difficulté, soit comme un moyen d’exploitation d’une main-d’oeuvre bon marchée. En fait, la fonction socialisante de l’apprentissage est confirmée, mais à travers une pluralité de finalités. C’est un moyen pour les jeunes, à la fois, d’ébaucher un projet professionnel, d’accéder à une première expérience d’emploi, d’obtenir un diplôme, voire, de poursuivre un cursus de formation.