Conjoncture 2000 de l’emploi et de la formation en région

Mémo n° 1 - 4 pages

juin 2001, par Collectif d’auteurs

La reprise de l’activité économique qui s’est amorcée en région à l’été 97 se manifeste par une baisse du chômage dans toutes ses composantes (jeunes, CLD, femmes..) et ce malgré l’arrivée continue de nouveaux actifs sur le marché du travail. La région est ainsi passée d’une « croissance paradoxale », augmentation modérée de l’emploi accompagnée d’une augmentation du chômage au début des années 90, à une « croissance nette » qui caractérise la nouvelle donne des années 99-2000. D’autres mouvements de transformation se font jour, comme le retour à la croissance de taille des entreprises, ou encore la relance de la formation professionnelle initiale. Pour autant, certaines caractéristiques structurelles de la région demeurent : poursuite de la tertiarisation de l’emploi, système économique dual qui favorise à la fois des qualifications de base et de nouvelles professions « supérieures ». Face à ces évolutions conjoncturelles et structurelles de l’emploi, les enjeux de la formation sont complexes et divers. Cela va de l’enjeu de professionnalisation de l’enseignement supérieur, (qui devra faire face à l’avenir à une forte diversité de la demande économique à ce niveau), jusqu’à la question de la persistance d’un noyau dur de sorties de l’école « sans qualifications ». Sur ce second point, et concernant la lutte contre l’exclusion considérée comme prioritaire par de nombreux acteurs publics, la persistance du développement des qualifications de base en région peut constituer une opportunité, mais suppose de trouver de nouveaux modes de mobilisation et d’articulation des différents dispositifs de formation initiale et continue. L’effet régulateur que peut avoir l’offre locale de formation professionnelle sur le marché du travail va dépendre d’une double adaptation à la réalité locale : aux viviers de jeunes et à leurs attentes en matière de formation et de socialisation, à la structure de l’emploi local et à la dynamique de renouvellement des métiers. A ce niveau les politiques de territorialisation de l’offre doivent s’appuyer sur les différences et les complémentarités entre dispositifs, l’équilibre d’ensemble devant se construire au cas par cas dans chaque territoire, en référence à un diagnostic commun aux différents acteurs.