PARCOURS

Quels sont les profils des jeunes éloignés de l’emploi ?

Les résultats suivants sont issus de l’enquête Génération auprès des sortants du système scolaire en 2010 interrogés en 2013 sur les trois premières années de leur parcours professionnel.

55 100 jeunes sont sortis du système éducatif en 2010 en PACA pour entrer dans la vie active. Parmi eux, 36 % s’inscrivent dans des parcours d’insertion éloignés de l’emploi, soit parce qu’ils sont marqués par un chômage ou une inactivité durable, soit parce qu’ils bénéficient de retour en formation ou de reprise d’études. Ils sont 32 % en France.
Le parcours de transition école-entreprise est plus difficile en région qu’en France. En effet, les jeunes qui ont terminé leurs études en PACA s’exposent 1,2 fois plus souvent qu’en France aux menaces d’intégrer un parcours d’insertion éloigné de l’emploi.

33 % seulement des jeunes éloignés de l’emploi sont sans diplôme. Être non-diplômé en PACA est moins discriminant qu’en France.
Pour autant, le diplôme continue à protéger du chômage et favorise l’accès à un emploi stable. Un jeune non diplômé en PACA encoure 5 fois plus de risque de s’inscrire dans un parcours d’insertion éloigné de l’emploi dans les trois premières années de sa vie professionnelle qu’un jeune diplômé du supérieur.

53 % des jeunes éloignés de l’emploi sont des femmes.
Néanmoins pour un même niveau de diplôme, la probabilité d’intégrer un parcours non durable est supérieure pour les femmes en PACA. Être une femme en PACA est plus discriminant qu’en France.

D’une façon générale, quel que soit le diplôme, le sexe est une caractéristique défavorable pour l’insertion professionnelle, même si son influence est moindre dans le parcours que celle du diplôme, qui reste le premier facteur à prendre en compte. On s’aperçoit aussi que les effets de ces deux variables se cumulent : ne posséder aucun diplôme est un facteur aggravant les difficultés d’insertion, qui se trouvent intensifiées dans le cas des femmes.

22 % des jeunes éloignés de l’emploi sont des enfants d’ouvriers et 15 % sont des enfants de cadres.
Les enfants issus d’un milieu social favorisé sont mieux protégés des parcours éloignés de l’emploi, à niveau de formation donné. Les enfants d’ouvriers ont 1,4 fois plus de risque d’être concernés par des parcours d’emplois non durables que les enfants de cadres. Le milieu social intervient dans la trajectoire d’accès à l’emploi.

22 % des jeunes éloignés de l’emploi ont leurs deux parents nés à l’étranger et 57 % ont leurs deux parents nés en France.
L’origine interfère négativement sur la situation d’emploi durant les premières années d’insertion. Un jeune en région PACA dont les deux parents sont nés à l’étranger est 1,5 fois plus exposé aux risques de trajectoires d’emploi non durable (ce taux est supérieur à celui de la moyenne nationale qui est de 1,2).

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