Quels enjeux emploi-formation pour le métier d’infirmier ?

En 2013, en Provence – Alpes – Côte d’Azur, les 2 527 élèves infirmiers représentent plus d’un tiers des formés de première année se préparant à un diplômes du paramédical et de sages-femmes confondus (37 %). Il s’agit également du plus important contingent d’apprentis pour les métiers du soin.
L’augmentation du nombre de diplômés entre 2008 et 2013 (+ 56 %) est la plus élevée parmi les métiers du soin observés.
Le taux de réussite au diplôme est plus important en PACA (89 %) qu’en France (84 %).

En 2011, 37 900 infirmiers sont en emploi, dont 9 990 exercent en libéral (24 %). Ils représentent l’effectif le plus important des professionnels du secteur de la santé.
Sur la période 2006-2011, les effectifs en emploi ont augmenté de 9 %. Cette croissance est portée par les effectifs infirmiers libéraux (+ 23% contre + 5 % pour les infirmiers diplômés d’État salariés en soins généraux).
Les infirmiers salariés sont les professionnels qui bénéficient de la plus grande stabilité d’emploi (92 % de contrats sans limite de durée) parmi les métiers du soin.

En 2014, la densité (nombre de professionnels par habitants) des infirmiers en Provence – Alpes – Côte d’Azur est supérieure au taux national quel que soit le département considéré : certaines communes « surdotées » en infirmiers libéraux mettent en place des conditions d’accès au conventionnement.

L’accès à l’emploi des jeunes diplômés s’avère plus difficile qu’au cours des années précédentes, avec un choix plus limité d’implantations géographiques, ou de types d’établissements employeurs, et cela dans des conditions plus précaires (propositions de CDD). Mais la difficulté d’insertion, ou a contrario les tensions, tiendraient plus à un problème de répartition des effectifs et d’attractivité des services et des territoires qu’à un problème global d’effectif.
Ainsi, le métier d’infirmier en soins généraux est, parmi les métiers du soin observés, celui où l’on note la plus faible part de chômeurs de longue durée : 26 %.

En 2030, la région compterait près de 55 000 professionnels infirmiers en activité, soit une hausse des effectifs de 39 % contre 37 % en France.

Le consensus sur les besoins de main-d’œuvre infirmière est difficile à établir.
Plusieurs facteurs jouent à la hausse sur le besoin de ces professionnels : le vieillissement de la population, une pyramide des âges du métier vieillissante, la baisse prévisible des médecins dans les 10 prochaines années (sauf élévation du numerus clausus), etc.
D’autres facteurs jouent à la baisse : les budgets contraints limitant le recours aux remplacements, les réorganisations d’activité avec le développement de l’ambulatoire, etc.
D’autres encore mettent en avant une évolution de la profession. La mise en place de « pratique avancée » et le développement de rôles élargis (actes spécifiques délégués) génèrent des glissements de tâches et un renforcement de besoins infirmiers très qualifiés (par exemple l’ « infirmier clinicien »). L’universitarisation des études (formation professionnelle en université) joue d’ailleurs dans le sens de la mise en place de plusieurs grades d’infirmiers et de différents niveaux d’exercice.

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