Quels enjeux emploi-formation pour le métier d’éducateur spécialisé ?

En 2013, en Provence – Alpes – Côte d’Azur, les 269 élèves éducateurs spécialisés représentent 12 % des inscrits en première année de formation dans le travail social. C’est la formation qui mobilise le plus l’apprentissage parmi les formations du travail social (1 apprenti sur 2 prépare le diplôme d’État d’éducateur spécialisé DEES).

Entre 2008 et 2013, la croissance de l’effectif des diplômés éducateurs spécialisés (+ 18 %) est nettement inférieure à celle du nombre de diplômés du travail social (+ 41 %).

En 2011, 8 300 éducateurs spécialisés sont en emploi. C’est le premier métier du travail social en région, au regard des effectifs en activité. Ce métier concentre moins de femmes que d’autres métiers du travail social (68 % des éducateurs spécialisés sont des éducatrices en 2012). Mais c’est un métier qui se féminise.
Sur la période 2006-2011, les effectifs en emploi ont augmenté de 8 %, une évolution moins forte que pour l’ensemble des métiers sanitaires et sociaux (+ 12 %).

Entre 2010 et 2014, les projets de recrutement concernant certains métiers de l’intervention socio-éducative (éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, chefs de service éducatif confondus) sont en augmentation, et ils ont presque doublé entre 2013 et 2014. Mais ces intentions d’embauche s’accompagnent d’une précarisation : on observe une hausse des projets de recrutements saisonniers (de 11 % à 33 %) et les employeurs expriment une baisse de leurs difficultés à recruter.

L’éducateur spécialisé est de plus en plus mobilisé sur des responsabilités d’encadrement administratif et gestionnaire des projets à mettre en place. Par ailleurs, le développement d’actions éducatives à domicile, concernant notamment le soutien à la parentalité, se renforce et concerne au premier chef ce métier.

Plusieurs métiers du travail social, notamment éducateur spécialisé, assistant de service social, éducateur de jeunes enfants connaissent des évolutions similaires (diversification des activités vers des tâches technico-administratives, suivi des publics selon des logiques de dispositifs, etc.). À l’avenir, ces métiers devraient se rapprocher et se préparer via des formations diplômantes construites à partir de troncs communs.

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