Quels enjeux emploi-formation pour le métier d’aide médico-psychologique ?

En 2013, en Provence – Alpes – Côte d’Azur, les entrants en première année de formation d’aide médico-psychologique (630) représentent le premier contingent de formés en travail social. Le nombre de nouveaux diplômés a presque triplé entre 2008 et 2013, passant de 190 à 560. L’âge moyen des promotions est plutôt élevé (35 ans).

En 2011, 2 600 aides médico-psychologiques sont en emploi. Ils exercent exclusivement avec le statut de salarié. À la frontière de l’éducatif et du soin, les aides médico-psychologiques exercent souvent au sein d’équipes pluridisciplinaires dans l’accompagnement de la personne âgée. C’est le cas de 1 professionnel sur 4. Ils sont également bien représentés dans les établissements hébergeant des adultes ou enfants handicapés.

Sur la période 2006-2011, les effectifs en emploi ont augmenté, comme celui des diplômés, (+ 37 % contre + 12 % pour l’ensemble des métiers du secteur). C’est la croissance la plus importante des métiers du travail social. L’aide médico-psychologique conjugue des compétences médico-sociales et sociales et a été bien identifié pour répondre à une demande croissante de polyvalence dans l’accompagnement des situations de dépendance. Et pourtant, la densité des aides médico-psychologiques en PACA (nombre de professionnels par habitants) reste encore inférieure à celle de la France.
Plus de 80 % des aides médico-psychologiques exercent avec un contrat durable. Ils travaillent plus fréquemment que la moyenne des métiers du secteur à temps complet, et pourtant les postes sont tenus majoritairement par des femmes (86 %).

Depuis 2012, la part des recrutements jugés difficiles par les employeurs décroit, même si en 2014, les aides-médico-psychologiques faisaient partie des professionnels générant encore les plus fortes difficultés de recrutement. En revanche, la part des chômeurs de longue durée (37 %) est légèrement plus importante que celle constatée pour les métiers sanitaires et sociaux (33 %). Des facteurs d’explication peuvent être recherchés dans la mise en rapport des conditions de travail (le chômage de longue durée apparaissant dans certains cas comme un effet apparenté à la pénibilité).

Plusieurs compétences mobilisées par les aides médico-psychologiques (AMP) se retrouvent dans le métier d’auxiliaire de vie sociale (AVS). Ces deux métiers, dédiés à l’accompagnement des personnes en situation de dépendance, en institution et à domicile, devraient voir leurs diplômes d’État respectifs DE AMP et DE AVS fusionner sous forme d’un tronc commun enrichi d’options.

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