Outiller les acteurs régionaux pour analyser les relations entre formations et métiers

L’observation des liens entre les formations suivies par les individus et les métiers qu’ils exercent est au cœur de notre activité. Cette analyse constitue une connaissance indispensable aux acteurs régionaux, qu’ils soient en charge de l’élaboration d’une carte de formation, de la constitution des listes de formations éligibles au CPF, des réflexions quant aux possibilités de reconversion de certains actifs, etc. C’est pourquoi nous réaffirmons cette année notre volonté de poursuivre nos travaux dans ce domaine.

Il s’agira tout d’abord de choisir une méthodologie permettant de mettre en regard formations et métiers, d’un point de vue théorique ou normatif. C’est dans ce but que nous poursuivrons le travail partenarial engagé en 2014 avec d’autres OREF et des partenaires nationaux comme le Céreq, le ministère de l’Éducation nationale (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance – DEPP, direction générale de l’enseignement scolaire – DGESCO, direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle – DGSIP), le ministère du Travail (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques – Dares), l’Insee, France Stratégie et l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep) sur les tables de passage entre spécialités de formation et métiers. Ce partenariat a d’ores et déjà permis de réaffirmer toute la légitimité des OREF à travailler sur cette question, la relation entre les emplois et les formations s’opérant bien au niveau régional. Ce travail partenarial fera l’objet cette année d’une synthèse visant à identifier des grands principes, partagés par tous ces acteurs, devant être au fondement de toute démarche de mise en regard des relations entre spécialités de formation et métiers exercés.

Il s’agira ensuite d’identifier puis de mobiliser des données permettant de mettre en regard cette fois-ci les spécialités de formation suivies par les individus et les métiers qu’ils exercent réellement, ceux-ci pouvant être plus ou moins différents des métiers auxquels ces formations devaient théoriquement conduire. La statistique régionale est sur ce point encore relativement pauvre et un travail d’expertise est donc à conduire, notamment en collaboration avec l’Insee.

Notre objectif sera alors ensuite de mettre en relation l’ensemble de ces approches afin de construire un outil d’analyse des relations entre formations et emplois dépassant une logique purement « adéquationniste » et directement mobilisable par les acteurs en région.