Animation socioculturelle et sportive en région Provence – Alpes – Côte d’Azur

Activités, emplois et qualifications, marché du travail

Études n° 1

juin 2002, par Hubert Amarillo

Alors que les secteurs de l’animation socioculturelle et sportive, et plus largement les secteurs des loisirs, sont considérés depuis de nombreuses années comme des activités très dynamiques, représentant un potentiel de création d’emploi, peu de connaissances sont actuellement disponibles dans ce domaine, notamment à l’échelle régionale.
Cette étude contribue à améliorer cette connaissance, en présentant les principaux résultats d’une analyse détaillée et approfondie de ces secteurs et de leurs emplois, sur la base de nombreuses données statistiques et qualitatives.
Dans un premier chapitre, l’étude propose une définition du champ économique de l’animation, ce qui est un exercice difficile. Les nomenclatures statistiques, de même que le champ « conventionnel » (secteurs d’activités mentionnées par la convention collective nationale de l’animation socioculturelle) s’avèrent insatisfaisants pour appréhender les « contours » des activités de l’animation, de plus en plus présentes dans des secteurs d’activités éloignés de l’animation socioculturelle (tourisme et loisirs marchands, action sociale, enseignement). Trois familles de métiers se dégagent pourtant dans ces activités : animation, administration et technique. Au coeur de la « famille professionnelle animation », nous trouvons les deux professions « d’animateur socioculturel et de loisirs » et de « moniteur et éducateur sportif », repérées par la nomenclature des professions de l’Insee. L’effectif total de ce champ d’activité est estimé à près de 54 000 emplois salariés privés en 1998 (source Unedic), la réalité étant difficile à établir, puisqu’un certain nombre d’établissements n’ont pas pour objet l’animation, et que la précarité de l’emploi est forte. Néanmoins, l’effectif total du champ « conventionnel » a quasiment doublé entre 1982 et 1998 en région PACA. Ce dynamisme (surtout le secteur associatif), et celui des activités d’animation dans les collectivités territoriales, a été très favorable à la croissance des emplois « d’animateur socioculturel et de loisirs » et de « moniteur et éducateur sportif ». Le niveau général de formation de ces deux professions s’est sensiblement élevé entre 1990 et 1999. Comparées à l’ensemble des métiers en région, ces deux professions bénéficient d’une offre d’emploi abondante, cependant marquée par la prédominance d’emplois précaires et aidés. Les perspectives de renouvellement des emplois chez les professions intermédiaires et les cadres, et celles concernant leur niveau de formation, apparaissent contrastées selon les secteurs d’activité. Ainsi, les « activités associatives » sembleraient plus ouvertes que les « activités récréatives, culturelles et sportives » au recrutement de personnes diplômées.